Renforcer la liberté par la sécurité

Anzeiger von Uster, Daniel Wäfler, conseiller cantonal UDC, Gossau

Liberté et environnement sont des mots de notre vocabulaire que tout le monde aime utiliser. et pour lesquels tout le monde est d’accord. Les dernières semaines nous ont rappelé avec force que la liberté n’est pas gravée dans le marbre. Le peuple ukrainien paie actuellement un prix très élevé dans la lutte pour son autodétermination. La guerre entre deux États, que l’on croyait révolue depuis longtemps pour l’Europe, est à nouveau une triste réalité. En raison de l’afflux de réfugiés de guerre et des conséquences économiques, la Suisse est elle aussi indirectement touchée par le conflit, et d’autres défis viendront s’y ajouter. L’émotion est légitime et la solidarité avec les victimes de la guerre est un signe important d’un véritable amour du prochain. Mais où commence notre responsabilité pour notre propre sécurité et donc notre contribution à un monde libre plus stable ?

Selon un sondage publié par “20 minutes” le 21 mars, 66 pour cent de la population suisse se battrait contre un agresseur, le taux d’approbation atteignant même 78 pour cent chez les hommes. C’est déjà une déclaration et on peut s’y attendre face à une menace. Mais faisons-nous suffisamment pour pouvoir mettre en œuvre cette volonté de liberté ? Actuellement, ce n’est certainement pas le cas, mais les bonnes approches sont là et doivent maintenant être mises en œuvre.

L’achat de l’avion de combat F-35, qui a déjà été mis sur les rails par le peuple et le Parlement, mais qui doit encore être torpillé par une collecte de signatures,est certainement un début. Je pense que c’est une bonne chose que nous puissions récolter des signatures pour et contre tout, mais il faut maintenant finaliser l’acquisition. Celle-ci ne représente que le minimum pour la sécurité, et il faut aussi rapidement un nouveau système de défense aérienne et un équipement adapté du système global de l’armée.

Exiger la solidarité avec les victimes, mais priver l’armée de moyens et donc se présenter soi-même comme une victime potentielle, c’est de l’hypocrisie. Ceux qui remplissent leur formulaire de service civil doivent aussi penser à ceux qui restent encore au service militaire et qui devraient alors porter encore plus de charges pour la protection des autres. De mon point de vue, il faudrait réintroduire l’examen de conscience pour le service civil et ne l’autoriser que dans des cas exceptionnels et justifiés. J’appelle à redonner à l’armée et à la protection civile le personnel dont elles ont besoin et à les soutenir dans l’acquisition de l’équipement. Soyons également solidaires de ceux qui devraient mettre en œuvre le mandat constitutionnel pour nous protéger et donnons aux hommes et aux femmes en uniforme une véritable chance de le faire en les alimentant correctement. La liberté n’existe pas sans garanties solides, et l’une d’entre elles est la capacité à se protéger. Car Machiavel savait déjà que chaque pays aura une armée : si ce n’est pas la sienne, ce sera un jour une autre. Tirons les leçons des événements actuels et renforçons notre sécurité en toute liberté.

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